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Le Président de Guyana rejette les revendications du Venezuela dans le différend de l’Essequibo
Georgetown, Guyana – Le Président de Guyana, M. Irfaan Ali, a fermement rejeté les revendications territoriales du Venezuela concernant la région de l’Essequibo, affirmant que ces prétentions étaient infondées.
Dans une allocution prononcée hier soir à Georgetown, le Président Ali a déclaré que Guyana ne permettrait pas à une autre nation de remettre en question sa souveraineté, ni de menacer la stabilité de la région. Il a souligné que la communauté internationale reconnaissait le territoire guyanais comme faisant pleinement partie du pays.
Ces commentaires sont survenus suite à la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) de statuer qu’elle avait compétence pour entendre le litige frontalier entre les deux nations. La décision de la CIJ, rendue hier, a été qualifiée de “victoire morale” par le Président Ali, qui s’est dit confiant quant à un résultat favorable pour son pays.
Le différend territorial entre le Venezuela et Guyana porte sur la région de l’Essequibo, qui s’étend sur environ 159 000 km², soit près des deux tiers du territoire guyanais. Cette zone riche en ressources naturelles, y compris le pétrole et le gaz, est d’une importance économique cruciale pour Guyana, qui est en plein essor économique ces dernières années.
Le Président Ali a souligné que Guyana héritait de cette dispute territoriale de l’époque coloniale et a réaffirmé que le pays était pleinement engagé dans le processus judiciaire international pour parvenir à un règlement pacifique et équitable.
En réponse aux revendications du Venezuela, le gouvernement guyanais a souligné que le traité de Genève de 1966, qui a mis fin au régime colonial dans la région, avait établi les frontières de Guyana, qui étaient reconnues par la communauté internationale. Le Président Ali a également souligné que l’implication du Venezuela dans cette affaire ne faisait qu’entraver les efforts de Guyana pour exploiter pleinement ses ressources naturelles et promouvoir son développement économique.
Le Président a exhorté le Venezuela à respecter la décision de la CIJ et à s’engager dans un dialogue diplomatique constructif pour résoudre ce différend territorial de longue date.
Alors que le différend territorial de l’Essequibo continue de diviser les deux nations, le Président Ali a souligné l’importance de la paix et de la coopération régionale, en particulier dans un contexte de défis économiques mondiaux, exacerbés par la pandémie de COVID-19.
Les regards seront désormais tournés vers la CIJ, qui devra déterminer le sort de cette région contestée et donner un verdict définitif sur ce litige frontalier vieux de plusieurs décennies.