Source de l’image:https://www.wbur.org/radioboston/2023/10/06/bric-wu-police-gang-database-profiling
Titre : Utilisation d’une base de données pour le ciblage policier des gangs, Bric-Wu dénonce des pratiques discriminatoires
Le 6 octobre 2023, l’équipe de Radio Boston a révélé les conclusions troublantes d’une enquête concernant l’utilisation d’une base de données par les forces de police de la ville de Boston pour le ciblage des gangs. Selon cet article, l’association Bric-Wu a dénoncé les pratiques discriminatoires engendrées par cette base de données.
L’article explique que cette base de données, créée initialement pour aider les forces de l’ordre à lutter contre les activités criminelles liées aux gangs, serait en réalité utilisée de manière abusive et discriminatoire. Bric-Wu, une organisation luttant contre les discriminations raciales, affirme que la majorité des individus inscrits dans cette base de données sont issus de communautés racisées, contribuant ainsi à un profilage racial des citoyens.
Selon l’enquête de Radio Boston, cette base de données, appelée GANGS-BOS, contient actuellement 10 000 noms et informations personnelles ainsi que des photos des individus présumés appartenir à un gang. Cependant, de nombreux témoins ont rapporté que cette base de données recueille principalement des informations sur des jeunes issus des minorités raciales, sans preuves tangibles de leur appartenance à une organisation criminelle.
Bric-Wu souligne également que cette pratique de profilage racial est d’autant plus préoccupante compte tenu du fait que les individus inscrits dans cette base de données peuvent être soumis à des contrôles policiers plus fréquents et plus abusifs, voire être stigmatisés au sein de leur communauté. L’organisation demande donc une révision immédiate des politiques d’utilisation de GANGS-BOS ainsi que des mesures pour empêcher toute discrimination.
En réaction aux allégations de Bric-Wu, les autorités policières de Boston ont déclaré que la base de données était un outil précieux pour la sécurité publique et que son utilisation était conforme à la loi. Néanmoins, certains membres du conseil municipal de la ville annoncent vouloir enquêter sur ces allégations de discrimination et réclament davantage de transparence dans le fonctionnement de GANGS-BOS.
Cette affaire soulève de nombreuses inquiétudes quant à l’utilisation des technologies et des données personnelles par les forces de police, en particulier en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux et la lutte contre les discriminations. La question de l’équité et de la justice dans les pratiques policières, notamment vis-à-vis des minorités raciales, demeure au cœur du débat.