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Deux grands cabinets d’avocats devraient demander à des juges distincts mercredi de bloquer définitivement les décrets exécutifs du président Donald Trump, conçus pour les punir et nuire à leurs opérations commerciales.
Les cabinets – Perkins Coie et WilmerHale – ont déclaré que les décrets imposés en mars constituaient des attaques inconstitutionnelles contre la profession juridique, menaçant leurs relations avec les clients et représentant des représailles contre eux, en raison soit de leurs précédentes représentations juridiques, soit de leur association avec certains avocats que Trump considère comme ses adversaires.
Les tribunaux avaient temporairement suspendu le mois dernier l’application de dispositions clés de ces ordres, mais les cabinets sont en cour mercredi pour demander que les décrets soient annulés dans leur intégralité et que les juges prononcent des décisions en leur faveur.
Un autre cabinet, Jenner & Block, devrait faire des arguments similaires la semaine prochaine.
« Bien que Perkins Coie n’ait pas intenté cette action à la légère, il a été contraint de le faire pour préserver sa capacité à continuer de représenter au mieux les intérêts de ses clients », ont écrit les avocats de Perkins Coie dans un dossier avant l’audience.
« La Constitution ne permet pas à nos dirigeants élus, de quel que parti que ce soit, de punir des avocats par fiat pour avoir représenté des clients qui s’opposent à leurs agendas politiques. Ce serait établir un précédent grave pour notre République si l’Ordre devait être maintenu. »
Les décrets exécutifs visant certains des cabinets d’avocats les plus prestigieux du pays font partie d’une campagne de rétribution de Trump conçue pour remodeler la société civile et obtenir des concessions de la part des adversaires perçus.
Les actions ont contraint les entités ciblées, qu’il s’agisse de cabinets d’avocats ou d’universités, à décider si elles se rebellent et encourent ainsi la colère de l’administration, ou si elles acceptent des concessions dans l’espoir d’éviter des sanctions.
Certains cabinets ont contesté les ordres en justice, mais d’autres ont proactivement conclu des accords.
Les décrets ont généralement imposé des conséquences similaires, notamment la suspension des habilitations de sécurité des avocats, des restrictions d’accès aux bâtiments fédéraux et la résiliation de contrats fédéraux.
La première action des cabinets d’avocats a eu lieu en février lorsque Trump a signé un mémo suspendant les habilitations de sécurité des avocats de Covington & Burling qui ont fourni des services juridiques au conseiller spécial Jack Smith, qui a enquêté sur le président entre ses premier et second mandats et a obtenu deux inculpations qui ont depuis été abandonnées.
L’ordonnance exécutive ciblant Perkins Coie a désigné la représentation du cabinet de l’ancienne candidate démocrate à la présidence, Hillary Clinton, durant la course présidentielle de 2016, tandis que celle visant WilmerHale a cité le fait que le conseiller spécial Robert Mueller – qui a enquêté sur Trump durant son premier mandat sur de potentielles connexions avec la Russie et sa campagne de 2016 – avait été pendant des années associé au cabinet.
Le mois dernier, le cabinet Paul Weiss a conclu un accord avec l’administration Trump qui a conduit à l’annulation d’un ordre exécutif à son encontre.
Depuis, plus d’une demi-douzaine d’autres cabinets ont trouvé des accords avec la Maison Blanche qui exigent d’eux, entre autres, de fournir des services juridiques gratuits pour des causes que l’administration Trump prétend soutenir.
Ces cabinets incluent Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom ; Milbank ; Willkie, Farr & Gallagher ; Kirkland & Ellis ; Latham & Watkins LLP ; Allen Overy Shearman Sterling US LLP ; Simpson Thacher & Bartlett LLP ; et Cadwalader, Taft & Wickersham.